Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monseigneur, je vous ay escript puis quatre jours que monsieur de Gargas est
2tumbé malade de la petite veirolle, de laquelle il a esté bien fort
3ne luy donnoyt repos, jour ne nuit. Maintenent, graces à Dieu,
5il se commence à bien porter. Jespère en Dieu que dans quinze jours
6il sera gueri, comme est le puiené de monsieur de Rosset, qui se porte
7maintenent fort bien, mais son frère et Antibou tumbarent malades
8troys ou quatre jours avant que monsieur votre filz, qui ma esté
9une grande fascherie car à mesure quilz prenoyt mal, il me falloit
10loyer des chambres pour les separer, qui est grande despence. Il ny a plus
11que La Coste que je n’attends que lheure quil tumbe. Jay retenu
12des chambres au collège de Bourgongne qui ma semblé le plus propre
13duquel je lay faict mais je n’ay encores peu achepter des meubles,
15car ilz sont fort chers et je n’ay pas assez argent pour les
16enfans de monsieur de Rosset et Antibou pour la despence que nous
17avons faict puis Roane. Et pour les acoutrementz quil leur a fallu
18achepter et la maladie qui maintenent leur est survenue, en laquelle
19il fault beaucoup despendre d’extraordinaire, jen ay escript à monsieur
20de Rosset. Sil ne m’envoye argent bien tost, je ne porrey achepter
21moien executer votre volunté et si je ne le fais par tout cest moys
23de septembre, je ne le porrey lavoir de toute l’année et se me seroyt
24une grande perte, car il me fauldroye aussi bien payer linterest des
25chambres que j’ay retenu, je n’achepterai point de lit pour monsieur
26votre filz que je n’ay responce de mondit sieur de Rosset. A tant,
27prierai Dieu
28Monseigneur vous donner en parfaicte santé très longue et très heureuse vie.
29De Paris, ce VIIe juillet [sic, pour août] 1572
30Votre très humble et obeissant
31serviteur
32Jean Besson